Ces yeux s’ouvrent lentement. Le flou habituel s’estompe peu à peu et au bout de quelques instant la vision devient presque nette. Toujours ce maudit plafond métallique et cette foutue lumière artificielle…Comment ne pas devenir cinglé dans cet endroit ?
H se relève péniblement de son couchage crasseux, il a mal au crâne,il se sent vraiment pas en forme. Il lui faut un cacheton sinon il va crever….Il en est convaincu.
Il entend une voix qui raisonne dans sa tête, un truc qui parle de drogue et de chimie mais il est trop dans les vaps pour réussir à comprendre exactement de quoi il s’agit…
Il s’est à peine mis debout qu’il a déjà un mal fou a garder son équilibre, il titube de gauche a droite essayant de se raccrocher a des rampes imaginaires, percute un mur, vacille dangereusement vers l’avant...
Et arrive ce qui devait fatalement arriver il s’écroule comme une véritable loque sur le sol. Il reste plusieurs minute par terre, essayant de faire bouger ses membres en vain, il est totalement paralysé, du sang s’écoule de son front fendu sans qu’il puisse l’essuyer…
Prisonnier de ce maudit Bunker et maintenant prisonnier de son propre corps…Non il ne pourra pas le supporter, il va devenir cinglé. Il lui faut ce putain de cacheton !
Il se met a hurler de rage et réunissant les dernières bribes de volonté et de force qui lui reste il parviens après plusieurs tentative a se retourner sur le dos. L’opération n’est pas sans conséquence puisqu’il se met brutalement à vomir et à cracher du sang.
H se sent vraiment minable, cloué au sol de sa propre chambre, recouvert de son sang et de sa propre gerbe incapable de lever le petit doigt. Cette situation ridicule qui n’a que trop duré l’énerve au plus au point, il se met a hurler de rage. Un bruit horrible sort de sa gorge encrassé : Véritable bête sauvage qui agonise…
Hurler lui a redonné quelques forces et il parvient à ramper jusqu'à la petite table en fer en face de son lit. Tout son corps n’est que spasme et tremblement, il se traîne jusqu’a la chaise et s’agrippant au dossier réussi a se hisser sur le bureau ou il se laisse retomber. Ces yeux se ferment de nouveau, cette fois il n’en peut vraiment plus, il ne bougera pas d’ici avant un bon moment !
Mais il s’en fiche, il a atteint son objectif, sa main tremblante tatone la table et finit par saisir une boite. Il la sert de toutes ses maigres forces pour s’assurer qu’il n’est pas enocre victime d’une hallucination. Lorsqu’il est bien sur de lui il se permet de souffler. Sous le sang, la gerbe, la crasse et la sueur qui recouvre son visage livide se dessine un sourire de satisfaction. Il a réussi !
Il arrache violement l’emballage de la boite saisit 2 pilules qu’il enfourne sans ménagement dans sa bouche. Ceci fait, sa tête retombe sur la table et il s’évanouit.
Il vient de prendre du SUB une drogue de synthèse censée calmer les crises de manque des gros camés dans son genre.
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