Chambre 67

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Elle s'enferme a double tour. Enfin en sécurité... Avec ses deux berettas qu'elle ne compte plus quitter...

Elle se trouve d'autres fringues, tout en mettant à fond Ramstein. Elle avait gardé une bandoulière en cuir pour ranger une arme, ainsi elle peut cacher le beretta chargé sous sa veste en cuir noir.

Elle ressort, toujours autant en vrac, et la demarche difficile... elle va à l'infirmerie.

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infirmerie

Infirmerie

Linda pousse sans un mot à travers coulois et ascenceur le corps inconscient de la brute. Enfin devant la porte de sa chambre, elle deverouille l'entrée, et essaie non sans mal de faire passer le brancard dans l'encadrure de la porte.

Puis elle le pousse jusqu'à ce qu'il soit parallèle à son lit et baisse la hauteur du matelas.

"Je sais que tu t'es réveillé... vas sur mon lit, Vlad, que je vire ce brancard de ma piaule"

Toujours la tête dans le cul vues les diverses piquouzes que le "doc" lui a injecté, Vlad, s'écarte du lit d'hopital en grommelant. Il se vautre littéralement sur le lit de Linda.

Sa douleur lui reprend.

"Putain j'déguste... Linda apporte-moi un truc pour calmer çà. Vodka ou abscinthe... Ou du détergeant. On s'en fout du moment qu'ça m'désaltère et qu'ça arrache."

"Minute chéri, tu vas avoir ta petite infirmière pour toi tout seul... sois patient, tu verras comme ce sera bien."

Le ton est en décalage avec le contenu de sa phrase, toujours aussi froid et morne. Elle sort le brancard et l'entrepose dans le couloir, devenu ainsi plus léger, elle a aucun mal a le pousser.

Elle revient dans la chambre et vérouille la porte. Elle se tourne vers le pauvre Vlad empétré dans sa couette rouge sombre. Elle ouvre le tiroir sous son lit et sort une bouteille de vodka de soja.

Elle la débouche, respire au goulot, et sert un verre à Vlad, qu'elle lui tend.

"Tiens... mon petit coeur."

Vlad attrape la bouteille. Vodka de soja... Putain mais c'est à base de patate la vodka !! La vraie, la pure. Encore un truc de merde inventé en vitesse pour pallier aux chutes des stocks et pour rassasier tous les soifards qui ne cherchaient qu'à se déchirer la tronche plus qu'à satisfaire leurs palais. Au pire du maïs mais le soja... De toute façon, il n'avait rien d'autre sous la main. Cà ne servait à rien de faire le difficile.

Toujours allongé sur le lit, il s'enfile une rasade directement au goulot... qu'il recrache aussi sec.

"Bwaaaah !! Putain mais c'est infecte... Franchement Linda, t'assure pas... comme pour le reste. Reprend ta flotte"

Il tend la bouteille à Linda. "Et trouve moi une occupation !! J'vais pas m'faire chier pendant toute ma convalescence à boire d'la flotte."

"T'es vraiment un gros connard." dit-elle en gardant son verre de vodka-soja a la main, et la bouteille rendue dans l'autre.

Elle pose la bouteille sur la table de nuit, et boit le verre tranquillement, en silence.

"Un connard qui mérite surement pas qu'on l'occupe."

Elle prend sur le meme chevet une cigarette préalablement roulée, et l'allume, sans t'adresser un seul regard. Elle s'assoit sur le lit dans lequel tu es allongé et s'adosse a la tête drapée de satin noir.

Ils étaient là allongés tous les deux sur le lit. Vlad gromelant et Linda tirant sur sa clope. Les minutes s'écoulaient et aucun ne rompait le silence. Vlad, adossé au mur regarda Linda. Elle fixait le vide. Vlad se redressa. S'appuyant sur la cuisse de Linda, il s'étira pour attraper le paquet de tabac et les feuilles qui trainaient sur la table de chevet.

"Hop !!"

Il se remit en position confortable contre le mur. Sorti de nulle part, une barette fut émiettée et ajoutée au tabac. Le beuz fut roulé en moins de deux. Il l'alluma et tira dessus. Le silence était toujours aussi lourd.
Après quelques lattes, il tend le bras vers Linda et lui propose le beuz.

"Tiend Gothika, çà va te dérider un peu".

Elle soupire, sa clope est déjà écrasée depuis quelques minutes. Toujours sans un regard pour toi, elle pose ses yeux sur ton joint qu'elle attrappe entre son index et son pouce.

Elle tire quelques bouffées, les yeux rivés sur le mur d'en face sur lequel est scotché differents posters d'artistes gothiques divers et variés. Puis, elle te le rend. Et se lève pour aller dans la salle d'eau.

Bientot tu peux entendre l'eau couler.

Vlad entendait l'eau couler. Lui restait vautré sur le lit à mater la chambre... Il s'emmerdait à mort. Il fallait qu'il trouve un putain de truc à faire. Le bruit de l'eau qui coulait lui comprimait la vessie. Voilà une occupation. Il se leva du lit et entra dans la salle de bain. Les chiottes étaient attenants à la douche. Linda était dedans, pleine de mousse. Il pissa tranquilant tout en se délectant du spectacle. Quelques gouttes furent mises à côté mais franchement, pour ce que çà changeait...

Il remonta son froc et s'appuya contre le mur pour mieux admirer. Il remerciait intérieurement les connards qui avaient fait ce bunker d'y avoir intégré des glaces transparentes aux douches.

Il reste là. A quelques centimètres de lui, Linda finissait de se rincer. Bientôt elle n'aurait plus de mousse sur les yeux. Elle le verrait, et alors commencerait le vrai spectacle.

Son maquillage coule un peu sous ses yeux qui s'ouvrent en même temps que ses lèvres qui cherchent de l'air sous l'eau qui ruisselle sur son visage. Elle te voit. D'abord tenter d'etre choquée, elle réprime aussitot toute démonstration de sentiment.

"Tu veux te laver aussi?" demande-t-elle l'air détaché avant de se tourner vers le mitigeur, et d'éteindre l'eau.

Elle ouvre la vitre et décroche une grande serviette du mur.

"Ouep"

Vlad retire son T-shirt.

"Par contre, j'vais te d'mander ton aide, avec ma main en charpie..." Il lève sa main bandée "...je vais pas pouvoir aller bien loin. Tu m'frottes Gothika ?"

Il est là torse nu attendant une réaction de la p'tite brune.

Elle dépose une serviette sur sa tête.

"Vas y commence, avec ta main valide. Tu me diras où tu as besoin de la mienne..."

Un rapide coup d'oeil oblique sur ton torse. Elle attrappe un tube de crème.

"J'ai besoin de dormir moi, j'ai pas flemmardé dans un pieu à l'infirmerie personnellement ces derniers jours. Alors s'il te plait, Vlad, sois gentil une fois dans ta vie, et dépêche toi de prendre cette douche."

Il ôte ce qui lui reste comme fringues.
"Raaah, Lind', t'auras tout le temps de dormir après bordel. Vient là."

Il t'attrape par la taille et t'attire avec lui sous la douche. La serviette que tu portes sur toi est plus qu'encombrante. Ni une ni deux, il l'arrache d'un geste rapide et admire le cadeau sous l'emballage.
L'eau chaude coule à flots. Les sens s'éveillent. Il te plaque contre lui, ton dos collé à son torse. Sans même toucher au savon, Vlad empoigne un de tes seins, suivant le galbe de sa paume. Ses caresses ne restent pas inutiles. Il sent ta poitrine se durcir sous sa main. Tes tétons, gorgés comme des fruits mûres se dressent. Il te regarde dans les yeux un sourir moqueur au coin du visage.

"J'continue ici ou on termine çà dans l'pieu ?"

"Putain Vlad... Je croyais que tu étais à moitié mort! Fous moi la paix, tu sais pas t'y prendre avec moi..."

Elle te repousse de ses mains, franchement pas consentante dans le ton, malgré les signaux physiques.

"Lave-toi et on verra après! Mais c'est moi qui décide où quand comment! Ca te changera, bordel!"

"Putain tu fais chier..."

Vlad te repousse si violement en dehors de la douche que tu manques de te vautrer en glissant sur le carrelage.

"Allez casse-toi ou j'vais encore te montrer comment faut s'y prendre avec toi. Cà me gonfle et là, jsuis pas chaud pour çà. Tu fais chier Linda."

Il referme la porte de douche derrière lui et termine de se frotter en braillant à tue-tête une chanson old school.

"BOOOOoooOOOOrn TO BEEeeeEEE WIIIILD !!!!"

Elle se rattrappe au rebord du lavabo, puis se penche pour ramasser sa serviette. Un sourire plein de satisfaction éclaire soudain son visage, alors qu'elle se redresse et voit son reflet devant la glace.

Elle reprend son tube de crème hydratante, et se l'applique sur les joues, et les bleus qu'il lui reste de la dernière fois avec Vlad.

"Je te refais tes pansements après..."

Elle sort de la salle d'eau, et met de la musique, sans trop monter le son.

La musique

Vlad réduit le jet. L'eau s'écoule évacuant les dernières parcelles de mousse qui trainaient encore sur son corps. Il se passe la main sur le visage. Appuyé sur le mur, laissant les dernières gouttelettes filer, il prend quelques instants pour regarder sa main. Quelle merde. Il en avait vraiment ras-le-bol de cet endroit de merde. Il ne le montrait pas mais il se questionnait de plus en plus. Il se devait de garder ce tempérament qui avait fait de lui ce qu'il était, question de principe et de respect. Mais franchement... Cà commençait à faire trop. Un jour il finirait pas défoncer cette putain de porte et irait affronter ce putain de désert.

La musique l'interrompit dans ses pensées. Elle envahissait la pièce, puissante et réconfortante. Vlad sortit de la douche, enroulant une serviette jaunie par le temps autour de sa taille. Il se regarda dans la glace. Une cicatrice barrait sa joue. Pas mal... Cà lui donnait un air encore plus hargneux. Il sortit de la salle de bain.

Tu étais au milieu de la chambre, comme envoutée par la musique. Il te regarde quelques secondes. Il y a quelques jours, quelques heures de çà, son premier reflexe aurait été de te plaquer au sol et d'assouvir ses pulsions. Disons, que c'était pas le jour pour lui. Il s'assit sur le rebors du lit, toujours en serviette et se roulant un nouveau joint, te regarda t'executer.

Linda a passé une longue chemise de nuit, montée de petites bretelles toutes aussi noires que le reste du tissu moiré qui tombe jusqu'à ses pieds.
Elle sort d'un placard des petites bandes et et des sterilstreap et vient s'assoir à côté de toi, tout à côté.

Elle attend que tu finisses de rouler, pour prendre ta main blessée et la couvrir d'un produit iodé imbibant une lingette. Puis elle entâme de ses mains si petites près de la tienne un ballet tout autour pour refaire un bandage.

Enfin elle lève ses yeux sombres entourés de minuscules étoiles tatouées, sur ta joue balafrée. Elle decolle les petites bandes fines et blanches de leur plaquette pour refermer les plaies de ton visage, se pinçant les lèvres pour maintenir sa concentration.

Son visage retrouve alors la consistance du marbre habituel, juste avant d'effleurer tes lèvres de son index à la peinture éclatée par les aléas de ces derniers jours.

Vlad se laisse faire. A jouer les gros bras, il en avait oublié la douceur. Il se sent parcourir de frissons. L'index qui le frôle semble lui communiquer toute la chaleur et le réconfort dont il avait besoin. Putain retiens-toi Vlad ou tu vas chialer. A deux doigts de la lacryragie, il se laisse faire. Alors que tu t'excécutes, il passe sa main sur ton front là où l'angle de l'armoire a résisté. Il frotte doucement comme sur le genou d'un gamin qui s'est fait un bobo. Puis ses mains s'égarent sur les différentes parties où des hématomes sont visibles. Ta tête, tes bras, tes cuisses... A chaque zone sa petite caresse de réconfort.

Ce n'est pas vraiment un sourire qui illumine le visage abimé de Linda, à ce moment précis. Plutot une étincelle dans le regard, un peu de vie et de malice.

Mais ses paupières se ferment à moitié quand ses lèvres s'approchent de tiennes et les effleurent aussi légères que des pétales meurtries par ton énervement.

"Ya des filles que tu n'as jamais tabassé Vlad?" murmure-t-elle en glissant ses doigts le long de ta nuque encore mouillée de gouttelettes.

"Hum ..? Non... Même ma mère y a eut droit..." Il murmure ces paroles. Il se laisse aller un peu plus.

Tes lèvres effleurent celles de Vlad qui ferme les yeux à son tour. Pourtant, il n'a pas la réaction escomptée. Il sursaute presque. La sensation est quasi nouvelle pour lui. De toute sa vie, rien ne lui a été cédé sans violence. La douceur dont tu témoignes lui fait l'effet d'un court-jus. Il recule étonné. Comme chaque première fois... Cà fait un peu mal au début mais on y prend goût. Il te regarde. Les yeux toujours fermés, tu restes là à attendre, les lèvres offertes. Lentement il se rapproche. Il appose ses lèvres contre les tiennes. Le plus grand effort est de ne pas succomber à la tentation. Tout son être lui supplie de lui sauter dessus, de lui arracher sa nuisette et de la violer sans sommations. Ce n'est qu'une femme après tout.

Mais la curiosité et le désir sont plus forts et quand ses lêvres frôlent les tiennes, il s'abandonne complètement. Sa main glisse de ton épaule à ta nuque. Délicatement mais décidé il répond à ton baiser. Il t'attire à lui, augmentant la pression de vos bouches.

C'est... doux... aucun autre terme ne vient à Vlad. La sensation est à la fois étrange et délicieuse. Après quelques secondes de lutte morale, il s'abandonne complètement. Jamais il ne pensait connaître çà. Un larme coule le long de sa joue. Rapidement séchée.

La pression de ses lêvres augmente un peu plus. Sa langue entre en action et commence à danser avec la tienne. Un véritable arc électrique lui parcours tout le corps.

Peut etre un ronronnement de plaisir qu'on peut entendre, alors que sa langue delicate vient s'enfoncer entre tes lèvres, de doux, tout devient plus ardent. Elle relève ses jambes une à une pour s'agenouiller sur le matelas et ainsi te surplomber, sans mettre fin au baiser.

Puis son visage recule, et elle dépose un baiser sur ton front.

"Tu vois... quand tu veux, tu peux éviter d'arracher le cul de tes nanas..." dit-elle en te regardant d'un oeil bienveillant.

Elle s'écroule et s'allonge sur le lit, toujours en te regardant avec beaucoup d'intéret. Elle baille.

Non, çà ne peut pas s'arrêter aussi rapidement. Tu es là allongée avec Vlad à côté qui en attendait beaucoup plus. Il se retourne et s'accroupit par dessus-toi. Cette fois, la douceur est mise en retrait, le désir est plus fort. Il happe tes lèvres et les embrasse, affamé. Sans toutefois faire preuve de violence, sa main droite se calle sous ta nuque pour éviter toute escapade tandis que la gauche, remonte le long de ta cuisse et va titiller le lacet de ta culotte.

Ses mains, plus rèches que douces, caressent cette peau blanche comme si une vie en dépendait. Vlad se donnait avec passion comme jamais il ne s'était donné. Toutefois, atteindre le summum ne dépendait pas de lui. Encore fallait-il que tu acceptes de t'offrir et de t'ouvrir à ses offrandes.

Elle voit le corps de Vlad nu et tendu au dessus d'elle et se ferme aussitot. Elle repousse ton visage de ses mains, encore une fois.

"Tu m'as fait bien trop mal la dernière fois! J'ai meme pas osé me faire examiner par le doc... j'aime pas çà. Mais ya plus que lui. Je suis sure que tu m'as déchiré un muscle... Laisse tomber... Pour la baise, trouve une autre nana. Moi je suis hors service."

Après ces mots, elle t'embrasse à nouveau pour t'empecher de répondre, des caresses sur ton crâne parsemé de cheveux si courts qu'ils font l'effet d'un duvet.