du Shakespear pour torche cul

Parce qu'il faut bien une raison pour que Ziggy soit chef, il subit soudainement l'un de ces coups de sang froid que la drogue élague un peu plus à chaque prise. C'est la gueule de burne de Burne qui le fait réagir. Il serre son pistolet, brandit la carte et beugle :

La carte est là ! Viens la chercher, coyote ! Je s'rai dans l'entrepôt de metamphétamines !

Attirant à lui les deux fous furieux dont il espère qu'ils ont chacun reçu le message qu'il leur destinait, Ziggy "Boss" Wallace fait ce qu'il fait de mieux : il détale en courant, saignant comme un goret, essouflé dès trois pas, et dans sa course paniquée, la lumière qui le guide est le ventre luisant de ce gros porc de Big.

Il l'atteint, la sortie est là, ouf.
Il est toujours à poil.

Linda sort une seringue de sa trousse, et aspire un produit jaunâtre dune petite bouteille. Elle claque le tube de la piqure de ses deux doigts pour en faire sortir les bulles dair.

Toujours près de la sortie, elle pose sa montre au sol et laisse lalarme active.

"Lheure de ta mort est ta seule issue!" crie-t-elle.

Puis elle se tourne vers Big.

"La chose? eh bien, elle a du apparaitre une fois quand je faisais du spiritisme dans ma piaule... depuis jai laissé tombé le spiritisme, je me suis mise à la cartomancie...Attends je reviens..." murmure-t-elle à BIG.

Elle commence à sortir de la salle...

"Burne! Rappelle moi ce que tu veux pour noel? Une jambe de bois ou un crochet en mousse?" dit-elle plus fort.

Puis elle voit Ziggy.

"Viens, on va voir Isaac... laisse les se démerder..." dit-elle au boss tout bas.

Voyant que tout le monde débarrasse le planché laissant seul les deux molosses fasses au capitaine Burne Spencer, Big décide d'en faire autant. Il pose ses petits boudins qui lui servent de doigts sur le stick de son fauteuil et fait vrombir d'une simple poussée tous les moteurs de son fauteuil.

*vvvvvvvvvv***vvvvvvv*

Une envie pressante le tient. Une de ces merdes qu'on ne peut pas retenir trop longtemps tellement elle vous titille le p'tit rose.

"haaaaa mon petit Big tu vas aller faire popo" se dit la masse ambulante.

Il se dirige lourdement vers le couloir, la sueur recommence à perler sur son front.


couloirs du troisième étage

Maintenant qu'il s'est tiré de ce merdier, c'est la fiotte en Ziggy qui reprend le dessus. Pressant sauvagement la commande de verouillage, il enferme d'un coup Vlad, Methy, Spencer, la crotte de Spencer, la fumée et les flingues qui circulent dans la pièce. Un rire de puissance le prend.

hahahaHAHAAHA ! oW ! putain de balle... Je saigne, faut qu'on se magne... bientôt la came fera plus effet et là, ça va douiller...

VLAD ! METHY ! J'VOUS OUVRIRAI QUAND VOUS AUREZ CE CONNARD DE SPENCER ! ET JE LE VEUX VIVANT !!! COMPRIS ? QU'IL COMPRENNE SA DOULEUR CE FILS DE PUTE DE MES COUILLES !

METHY T'AURAS TA DOSE QUAND TU CHOPERAS SPENCER ! VLAD, TU SERAS TRANQUILLE QUAND METHY AURA SA DOSE !

Content de ses méthodes, Ziggy, rouge d'avoir crié, se tourne vers Linda.

Allez viens, toi, connasse. J'vais t'montrer tes quartiers.

Et, transitant par la réserve pour récupérer un futal et réduire son attirail à un seul pistolet, il monte à l'infirmerie.
infirmerie

Une seringue dans une main, le visage encore jaune de Linda se crispe.

"Fais chier, mon nom c'est Linda, pas connasse... si tu veux toujours etre sur la meilleure des poudre, flatte moi un peu. Ca m'inspire pour mes formules!"

Puis elle suit Ziggy en silence.

infirmerie

Agard, avançant par saccade, dans son esprit Vlad, Ziggy et Burne sont bien trop rapides pour être saisis. Le temps que l'information soit analysée par son cerveau criblé, les images se sont déjà dispersées.


"Ah .. Les brumes du temps .. Mes yeux .. Je pleure de joie mais ..Zig', ma dose .. je .."



Brutalement, une voix, un son, un verbe déchire l'épais rideau de son inconscience.



"METHY T'AURAS TA DOSE QUAND TU CHOPERAS SPENCER !"




En un instant ce corps malade se remplit de nervosité, d'énergie à la frontière de l'épiléptique. Sa bouche s'ouvre en grand, puis un son rauque et puissant finit par en sortir semblable à un rugissement de bête.



"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! Amène toi fils de pute de saoulard! Je vais te défoncer la gueule jusqu'à ce que t'en implore ta putain de mère! Je chie sur tes morts et ton chapeau de tarlouze!"



Replongeant dans la fumée, il tape, cogne et mouline avec rage et fureur.

L'Infâme est dans une merde noire, ça c'est indéniable... Autant le Vlad a plus l'air d'un lourdau incapable, autant le nouveau venu à l'air bien barré, va falloir la jouer encore plus fine qu'avec Jim Hawkins... Comment la jouer fine, quand on vient de reprendre une gorgée de mélange exta/whisky frelaté/saloperies du même genre?

Le capitaine reste avec le cul en sang, un flingue dans une main et sa gourde dans l'autre, le liquide détonant lui coule des lèvres, et il sent que ça repart en live dans sa tête. Il croit savoir que Jim Hawkins vient de s'évader, il croit aussi savoir que le docteur Livesey s'est barré avec lui... Reste à éliminer le Square Trésaunnet, et le nouveau venu... Qui ça peut-être celui-là?? Sans doute ce traître d'Israël Hans...

"FAIS PAS CHIER ISRAËL HANS !! JE SAIS QU'TU VEUX LA CARTE DE FLINT SEUL'MENT POUR TOI ! SALE FILS DE PUTE !!! MA BITE DANS TON NEZ CONNARD !!! GWAHAHAHAHAAHAH... geuurghh beuurfff... HAHAHAHAHAHA !!!"

Changeons de cachette, l'infâme est tapis dans l'ombre et la fumée, il est très excité par son coktail, encore plus excité par la voix d'Israël Hans qui crie des gros mots... Y'a pas à dire, y'a qu'un vieux porc comme Burnes pour avoir la gôle dans des moments pareils... Le Malodorant repart à quatre pattes dans la fumée, quand il sent une ombre le froler. Il regarde plus attentivement... Un pied...

"Huhuhuhu... La carte est à moi, Israël Hans..."

*PANG*

Burnes ricanne d'un air des plus pervers, il vient de tirer en direction du pied en question...

La belle arme roule, en effet, jusqu'à rencontrer la grosse main velue du capitaine, qui reprenant confiance en la vie et son lot de surprises, éructe violemment:

"BEEuuuUUUrPs ! Toi tu sais jamais quand il faut s'arrêter mon grand..."

L'affreux sourit de tous ses chicots pourris et se redresse. Le junkie tente d'en faire autant, c'est peine perdue, outre la balle dans son pied, il est vraiment dans un état de manque des plus handicapants... Il tente de se relever une fois, retombe; tend la main vers le capitaine, peut-être pour demander de l'aide? Inconsciemment?

En tout cas ce n'est pas la main du barbu qui vient à la rencontre du Doberman, mais bien sa propre batte cloutée, qui s'abat avec violence sur son crâne.

*SBLORTCH*

"TU FAIS..."

*Re-SBLORTCH*

"...VRAIMENT..."

*Re-re-SBLORTCH*

"...CHIER, ISRAËL HANS !!"

Par trois fois, le superbe outil à cogné dans le crâne de Methy, l'explosant lamentablement contre le sol dur de la pièce... Essayez donc d'imaginer, une tête moyennement dure, prise en sandwitche entre un sol bétonné TRES dur, et une rangée de clous toute aussi dure... L'effet est saisissant, assez pour que le capitaine prenne le temps de se séguer un peu:

Pressée entre les clous de la batte et le sol, la tête a littéralement éclatée, les os ont craqué, et ces petits morceaux rouges roses collés aux clous de la batte ne sont pas des jolis confettis de carnaval, mais bien des bouts de cervelle du drogué... Imaginez donc maintenant le tout, saupoudrée de foutre façon capitaine Burnes, et vous aurez une idée de la situation à ce moment précis...

La fumée commence à se dissiper, il est temps de ranger l'oiseau dans le calbute et de se casser. Maintenant, l'immonde est pourvu non seulement de son flingue, mais de la superbe batte cloutée pour le moins souillée... C'est un vrai bonheur que de le voir gambader à couvert jusque dans l'allée la plus proche.

"SQUAAAREEEE TRESAUNEEEEET.... Youuuhouuuuuu??? Squaaaare Trésauneeeeeet?? Si je t'attrape je te mords... GuhuhuhuhuhahahaHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!"

Un détail cependant pourrait troubler les observateurs les plus avertis... Comment se fait-il que le capitaine n'ait plus sa veste rouge caractéristique sur le dos?

Putain il est chié le boss. Bon, fallait régler çà en douceur. Pas facilement quand on se trouve dans un aquarium avec deux tarés en guise de ploisson-clowns.

Methy se détourne de Vlad et part en courant dans la direction inverse, bousculant tout sur son passage. On le suit au bruit. Chaque moulinet qui percute un obstacle se répercute dans toute la vaste pièce. Vlad prend l'autre direction. Sa peau est blême. Il a dut perdre 15 litres de sang depuis tout à l'heure. Encore quelques minutes et c'est dans les vappes assuré.

Là !! Un pied suivit du reste. C'est sûrement le bonhomme. Vlad, flingue en avant, avance avec précaution vers le tas puant qui gît sur le sol.
L'odeur prend au nez. Vlad savait bien avant que c'était Burnes. Il agite les bras pour disperser la fumée. C'est bien lui, vétu de son éternelle veste aux odeurs plus que gustatives.
Burnes le terrible s'est donc vautré dans sa propre merde. Vlad souffle. Pour lui c'est la perm assurée.

"Lève-toi Burnes et fais pas chier ou j'te colle un autre pruneau"

Pas de réponses. Il a une manière de l'énerver ce con. Il veut la jouer finaud, il va être servit.

"T'as trois secondes Burnes." Il arme son flingue.

"Un". Pas un mouvement rien. de toute façon, même s'il se levait, vlad verrait pas grand chose. Sa vision se trouble. Il lui faut un remontant et fissa.
"D..."

"BWAAAAAAAAAAAAHAHAHAHAHAHAHA !!!"

Le vieux, qui était resté planqué, avait observé la scène. Le voilà qui pousse son cri de guerre terrifiant. Sous le coup de la panique, Vlad vide son chargeur dans ce qu'il restait de la tronche de Methy ( car le tas gisant au sol n'était nullement le capitaine, mais bien ce pauvre Methy, qui avait du trébucher sur son gourdin), autant dire que la scène est des plus "hémoglobinées".

"Blam, Blam, Blam, Blam !!! Quatre projectiles partent, transformant l'ancien corps humain en véritable charpie. Il venait de buter Methy. Ce con lui avait foutu sa veste.
Immédiatement, l'ivrogne bondit de sa cache, brandissant son pétard de la main droite, sa batte de la main gauche. Son cul lui fait souffrir le martyre. Il va pour lancer un coup de batte, mais rate, et flanque l'arme contre un meuble à proximité.

Burnes luttait pour retirer sa massue. Vlad reprend ses esprits. Il en profite pour lui sauter dessus. Son but était de lui retirer son flingue. Mais Burnes luttait bec et ongles. Surtout bec. Il avait réussit à fourer le bras de Vlad dans son imposante machoire et lui imprimait son empreinte palmaire dans la chair.
Vlad hurle. Il prend la tête de Burnes et de son bras valide, lui assène de violents coups de poings. Mais Burnes, tel une hyène, ne lache pas l'affaire. Il mord de plus belle. Vlad prend la masse, la décoince d'un coup de pompe et s'en sert comme levier. Il est tenace le bougre. Lentement burnes lache prise.

"Lache le toutou, lache. Donne le bras à papa, donne"

Burnes, voyant son jouet lui echapper, recul d'un bond, libérant Vlad et va pour sauter sur Vlad. Il ne voulait pas s'en tenir à çà. Mais c'était s'en compter sur une incongrue de premier ordre. Dans sa course d'élan magistrale, burnes à le malheur de poser le pied sur le fruit de son plus sombre intérieur. Son pied glisse sur sa merde et l'envoi voler à la renverse sur un meuble. Sa tête pleine de vide cogne avec un bruit sourd. Le voilà K.O et pour de bon.

Vlad se remet. Il se frotte le bras victime de la folie carnivore de Burnes et décide de finir le travail. Il lui prend son flingue, accroche la batte à sa ceinture et l'attrape par ses cheveux poisseux de crasse.

"Allez mon pôte, on rentre au bercail"

Vlad traine Burnes dans toute la salle multimédia. Arrivé à la porte d'entrée, dure est la constatation. Ziggy les avaient enfermés. Pas dépité pour un sous, Vlad prend le fingue qui pend à sa ceinture et tire le reste de balles dans la baie vitrée adjacente qui vole en éclats. Vlad continue son chemin, suivit de Burnes qui ne manqua pas de laisser un nouveau morceau de fessier sur les morceau coupants comme des rasoirs de ce qu'il restait de la glace. Si un seul truc se met en travers de son chemin RIGHT NOW, çà va chier !!

Vlad quitte le lieu des emmerdes, laissant un cadavre derrière lui et trainant le coupable inerte jusqu'à l'infirmerie.

Infirmerie

l'infirmerie