"Wendy, un fix pour le Monsieur"

Penché sur la plaie qui saigne à flot, le doc constate avec une expression douloureuse :

- Exact, et il y a quelqu'un dans cet Abri qui a besoin de cours théorique d'amputation... C'est ni fait ni à faire.

Bref.
Texas, si tu veux te rendre utile j'ai un job pour toi : aller me chercher deux cafés.

Big, personne n'a élargi la porte depuis la dernière fois, donc je vais devoir me charger de Zig. Essaye de trouver Linda et d'empêcher n'importe qui de mettre la main sur les armes qui doivent traîner partout.
Attends un instant...

Isaac laisse les trois personnages sur le pas de la porte pour revenir avec le pistolet de Vlad, qu'il recharge sans beaucoup d'aisance. Il le tend à l'obèse et tire péniblement Ziggy vers un lit.

- Je compte sur toi pour pas me ramener de blessé *houmf* supplémentaire ni de candidat au Recycleur.

Installant le chef :

- Alors mon pauvre Zig, on coince sa Zigounette là où il faut pas ?
Je vais t'installer une jolie petite sonde dont tu me diras des nouvelles...

Allez, au boulot vous deux ! La Science n'attend pas !

Big prend le pistolet. Que lui tend le doc et regarde l'objet froidement.

"J'ai jamais aimé ce genre de truc ! Toujours eu peur de me coincer mes doigts boudinés dans la gâchette."

"Au fait doc, Zig s'est pas fait ça tout seul ! C'est Moh le coupable et il doit toujours savoir son gland entre les dents. Désolé de vous décevoir mais Linda devrait se ramener avec Payne et Moh ils sont dans un sale état tous les deux. Merci pour le flingue, je vais aller faire un tour de patrouille."

Big fait demi tour :*vvvvvvv**vv*vvvvvvvv*

Et toujours entouré de sa graisse il disparaît dans les profondeurs du Bunker.


Couloirs du deuxième étage

La vache, il plâne grave. Le doc avait dût faire quelques petits mélanges pour qu'il ressente ses effets. Il ouvre les yeux. Ouh putain, y'a de la moquette au plafond !! Mais combien de tems il était dans le coltard ? Le pire, c'est le manège des seringues qui planent autour de lui, leur aiguille dirigée vers lui comme en position de provocation.
Il se glisse sous les draps pour se protéger. Bien sûr, son corps ne bouge absolument pas, Vlad expérimente une fois de plus l'hallucino-trip.

Enfin sous les draps. Ici ils ne viendront pas. Vlad se retranche sous les draps qui forment une tente. Il s'enfile un casque datant de la première guere mondiale et se retranche derrière les sacs de sable, armant la triple sulfateuse à guidage laser.

"Allez venez saletés de viets, j'v'ais vous montrer c'que c'est d'être un vrai patriote américain"

La mitraillette est prête, il a même le temps de graver "fumer tue" dessus. Pourquoi ? il en sais rien. Sa caisse de grenade à moutarde attend à ses côtés. Si ces saletés de Viets arrivent, ils le sentiront passer.

Là ! Un bruit, au loin les herbes bougent. Sans reflechir, il vide un chargeur entier dans la direction, transformant le terrain en paysage lunaire. Quand la fumée s'est dissipée, il aperçoit Ziggy, étendu sur le flanc, pissant le sang de partout et gueulant à tout va.

"Moh-mard m'a tuer... Moh-mard m'a tuer"

Ses paroles prennent forme dès l'instant où elles sortent de sa bouche et vont se coller aux murs de sa tente.
Bon dieu. Vlad saute en dehors de ses retranchements et cours aider son pôte mais le sol semble avancer à la même vitesse que lui et les palmes qu'il porte n'aide pas. Ziggy s'éloigne, porté par de grosses paluches toutes grises. Etrange. Il retourne derrière ses barricades et attend la prochaine vague.

Celle-ci ne se fait pas attendre. Une bruit familier se fait de plus en plus entendre. Le pire est à craindre.
Vlad lache sa mittraillette et fonce vers le canon DCB ( Défence Contre Burnes ), lachant l'unique arme reconnue efficace contre lui : un subtil mélange de parfum et d'eau bénite.

"Lachez vos flingues, on va subir un bombardement. Tous à vos postes. Armez les DCB, on va se prendre une branlée"

Une véritable petite armée de Linda miniatures se précipite en dehors de la caisse dans laquelle Vlad l'avait gentiment rangée et se met en ordre de bataille. Bientôt, tout est paré. Et la première vague déboule dans un bruit de tonnerre.
Des centaines, des milliers d'avions en forme de massus cloutée noircissent le ciel au-dessus de sa tête. Et le déluge commence.

"PrRRrrOOoooUUuuuTTttt... PrRRrrrOoOooooOOouUUUuuuTTttt... PrrRROOoooUuuuTtt..."

L'attaque est soudaine. en moins de dix secondes, les bombes à gaz de l'armée adverse se téléporte dans le cap et lachent leur contenu mortel. Des millions de bombes pleuvent. Et autant de nuages de gaz allant du vert pomme au violet balayent le camp.
Vlad ne doit sa survie qu'à la connaissance de cette arme. Il a déjà subit un tel assaut. Il réussit à réunir quelques troupes et à se protéger en prenant bien soin de ne respirer que les bleus. Ils piquent les yeux mais ne sont pas mortels. Bientôt le bombardement s'affaiblit jusqu'à se terminer. L'attaque aérienne est terminée, maintenant, le fer de lance est en marche.

Arrivant de toutes part, du nord, du sud, de l'est de l'ouest, du haut, du bas, des diagonales... Des centaines de proctosaures ( il ignore lui même ce qu'est un procto, il est en plein trip je vous le rappelle) à l"effigie de ce salopard de Burnes submerge les défenses de Vlad. Des centaines de petites Linda tombent en voulant protéger leur maître adoré. Il est bientôt tout seul face à des milliers de procto-Burnes.
Adossé à un mur de toile de sa tente, il fixe le plus proche.

"Enfoiré de bachibouzouk de marins d'eau douce ( expression tout aussi inconnue de Vlad ), je savais que m'avais trahi. Tu ne seras jamais le maître de ce continent, j'ai pris soin de cacher le trésor en lieu sûr et j'ai mangé la carte. AHAHAHAH."

Il pensait sa dernière heure arrivée. Faut l'avouer, seul face à autant de procto-Burnes, même lui ne faisait pas le poids.
Quand soudain, surgie de nul part, une mini-mini-Linda, surement la dernière, surgit de derrière un gravier où elle s'était cachée et saute au visage de Vlad.

"Maître, écoutez-moi, laissez-vous faire, çà va s'arranger."

Et alors qu'elle parlait, des ailes poussèrent dans le dos de Vlad, ce qui lui permit de prendre son envol, loin des monstruosités. Arrivé à deux cents kilomètres d'altitude, Vlad saisit Linda qu'il s'était attaché en Pin's pour pas la perdre et va pour la violer ( surement des restes... ) Mais cette garce ne se laisse pas faire. Elle saisit une poêle aussi grosse que la tête de Vlad et lui arrache la machoire en lui retournant dans la tronche. Autre mauvaise nouvelle, il a plus ses ailes. Il tombe. Ses dents, défoncées par le choc, tombent une à une mais, ce qui fait que dans sa chute, il les voit partir. Le sol se rapproche à grande vitesse. Il tombe. Il tombe.

"AAAAAAaaaaaaaaaaAAAAAAaaaaaHHHHhhhh !!!"

Ce qui dans son trip, n'était que la descente, fut parfait pour le sortir de son sommeil provoqué. Il se retrouva emmelé dans ses draps, la tronche enfoncée dans l'oreiller.

"Putain, j'suis où là ?"

- Dans un sale état mon ange. Et si tu bouges ça va empirer.

Je vais te filer une autre dose si tu me laisses le temps de m'occuper de Ziggy. Il me donne du boulot celui-là... Et original, en plus. Je peux parier qu'il me demandera une greffe...

L'abominable morsure est dissimulée par le dos voûté du médecin. Vlad ne peut voir que son visage ensanglanté, s'il est lui-même capable de bouger la tête.
Isaac continue à discuter sans un regard à son interlocuteur.

- Comment tu te sens, Vlad ?

Il fait un garrot à la portion de verge, injecte un anesthésiant local à l'aine, pose des compresses sur les yeux, et, après quelques secondes pour que le sédatif fasse effet, tamponne le membre avec un désinfectant-cicatrisant.
Ziggy a beau avoir le système sanguin plus encombré de drogues que d'hémoglobine, il peut tout de même ressentir un certain picotement...

ouep Isaac, je vais vous chercher tes cafés, vous voulez un donuts aussi ?

la cafeteria

la cafeteria

Texas Walker revient avec 5 donuts et 3 cafés sur un plateau qu'il pose à un endroit ou ne traine ni sang, ni bile, ni glaires ni outils medicaux.

"C'est incroyable, quelqu'un a défoncé la machine à donuts!! L'incivisme des gens est à desespérer! Voila vos cafés docteur." dit il en prenant son café texan au jus de chique pour le siroter.

"C'est normal votre machine à lavement qui ne lave rien ? Elle s'emballe toute seule la... vous aviez sans doute un patient dessous."

Le toubib reçoit l'appel de son assistante pendant l'absence de Texas et Big. Lorsque le premier revient, il est en train de répondre.

- Linda ?

Comment tu t'en sors ma petite ?
J'ai reçu Ziggy ici, il est affaibli mais stabilisé... Vlad a un peu émergé. Explique-moi où tu en es avec le garde et ce brave Stanley. Ah, et j'ai donné une arme à ce brave Big, je compte sur toi pour... mais... excuse-moi un instant...

Il adresse un sourire reconnaissant à Texas et prend un gobelet de sa main libre.

Tout va bien ici !
On vient de me livrer deux cafés. A plus tard ma chère.

Il coupe la communication et s'asseoit sur les jambes de Ziggy pour savourer son café. Ce n'est pas un siège très confortable, mais il regardera ce que c'est après avoir bu.

Couloirs du deuxième

Big arrive à l'infirmerie baignant dans son drap de sang, de vomi, de fèces. Tout cela mélangés par la sueur dû au parcours effréné que vient de mener Big. Les deux corps sont toujours empilés vulgairement sur ses genoux.

Bam ! bam ! bam !

"Doc ! Putain doc c'est moi ! J'ai pas pu tenir ma promesse encore un blessé et un mort : Le capitaine Burnes !"

"Et Lisa est avec Moh ! Je, je, je crois qu'il est mort lui aussi !"

Lisa arrive sans Moh ..

-Heu.. oui bah il est mort aussi.

Le cadavre c'est linda qu'il a et il est vraiment lourd. Big, promet moi de ne pas crever.

Doc c'est le bordel ici va falloir arreter un peu les cachets non ?

Les chambres

En parlant de cachets, voila justement Herman qui arrive, à court d'anti-dépresseurs. L'oeil hagard, tripotant nerveusement son rasoir, angoissé par la pleine effervescence qui règne dans l'infirmerie, il se dirige vers le toubib qui semblait bien débordé, le pauvre.

"Doc... Isaac... J'ai... J'ai plus d'anti-dépresseurs... J'ai plus les boules roses que tu me faisais mettre dans l'alcool à 90... Ou alors je confond avec un autre remède... Aide moi doc... File moi juste une plaquette, juste pour la semaine..."

Puis jetant un regard sur Big, qui trainait deux personnages visiblement pas très frais, plus attiré par la barbe de l'Enorme plutot que par l'état des deux larrons sur ses genoux:

"... Tu... Tu viendras me voir un de ces quatre... Une barbe pareille c'est pas naturel... AAAaaargghhh... DOC PUTAIN !! ISAAC !!! Donne moi ces foutus cachetons, merde !"

Parcourus de tics nerveux, le sympathique barbier commence à se frotter frénétiquement le nez avec sa manche.

"hola mec!! pas de scandale! respecte l'ordre etabli, le docteur est occupé à sauver des vies et toi tu me semble en pleine forme, un peu de civisme que diable!"

Le sang de Texas n'a fait qu'un tour quand il à vu Herman entrer, le regard perdu. Calme et detendu en surface, il se tient pret à delivrer un foudroyant atemi de son Karate de style Walker, au cas ou.

Interiorement de plus, il jubile. Ces derniers 24 heures donnent raison à son attitude depuis la rebellion: il suffisait d'attendre. Le dernier garde est mort, Burnes le degueu est mort, les dobermens en passe de le devenir et bientot toute la racaille se sera entretuée pour ne laisser que les gens de bonne volonté.

Bientot il pourra rassembler et devenir le leader charismatique du Vault, bientot il pourra comme son grand pere mener les foules dans le droit chemin.

Lisa écoute le délire du texas...


"Civisme ??? c'est quoi ce mot ???
Bon vous avez tous entendu l'alerte ?
Je pense que pip boy est encore planté.
C'est qui le teckoss en charge de la maintenance du système ?"

"Ma barbe ? Peut être que t'auras l'occasion de me la tailler jeunot, mais d'abord j'aimerai bien que ce con d'Isaac me prenne ce qui reste de Burnes et Payne ! Bordel je dois retourner voir Linda ! Et je crève la dalle ! Non de dieux je vais faire une crise d'hypoglycémie si ça continu."

[...]

"Isaac ?! Isaac ! Bordel aide moi je suis pressé !"

Texas a t'il fait mine d'aller vers Big pour l'aider ? Son geste s'est il arreté alors qu'il fronçait les narines, à l'approche du gros ?

Difficile à dire tellement cela a été rapide, mais il reprend son geste et attrappe le cadavre de Burne par un bout du bout de son pied, et commence à le trainer vers le recycleur.

"Yep, pas de panique Doc, je le pose juste à coté pour que vous puissiez noter qui c'est et faire vos conclusions."

Il s'occupe aussi de Payne et le prend dans ses bras non sans retenir une grande bouffée d'air auparavant, et le pose sur un des lits non occupés.

"Allez donc à la cafeteria Big, si vous ne vous sustentez pas vous allez tourner de l'oeil, et on a bien assez de machabs comme ca, n'est ce pas?"

Il le gratifie de son sourire le plus texan.

Le barbier ne semble pas vraiment satisfait par la réponse de Texas. Son regard n'est plus vide, et un psychologue avisé pourrait même dire que les yeux d'Herman expriment un mécontentement profond, à la limite de la haine viscérale. Bon Dieu, il est tout de même dans une infirmerie non? Il a bien le droit de se faire prescrire des cachetons pour sa tête !

C'est donc dans un pur soucis de justice que le zélé barbier vient à se caller derrière le fauteuil de Big, à passer son bras autour du cou du gros, et à caller la lame de son rasoir au niveau de ce qu'il suppose être la carotide... Pas évident vu les plis et les rembourrages de graisse collante et suintante.

Calmement, Herman entame son argumentation:

"Toi connard, je t'ai rien demandé, alors tu vas jouer au justicier un peu plus loin, t'encombres et le doc peut pas se concentrer..."

Puis susurrant à l'oreille de l'Enorme:

"Tu sais qu't'as les plis tout doux mon gros?"

"DOC !! Les cachets... Envoie..."

Walker ne se demonte pas, en gars qui a connu pire. Son papa lui a bien expliqué:"Il faut toujours avoir l'air d'avoir connu pire. Et comme tu as été initié au gout du méchoui texan, tu peux dire que tu as deja connu le pire du pire."

"Ah ca mon gaillard, tu dérapes! On obtient pas par la force ce qu'on a pas obtenu par la douleur... heu la douceur, tu le sais bien voyons.

Reflechis deux secondes, si j'agit, certes, tu peux tuer mister Big. Mais dans ce cas la je te tue tout de suite apres. Ou alors si on considere que je n'agisse pas, mais que tu le tue quand meme, alors je te tue aussi tout de suite apres.

Je resumerais cela par la phrase "ton otage est à usage unique".

De plus, si tu reste ici à attendre, moi j'ai tout mon temps, le docteur aussi, et qui plus est..."

Il saisit l'un des donuts et le porte à sa bouche, mord un grand bout de delicieux beignet fourré.

"Nous avons des vivres, mais toi tu n'en as pas, nous sommes en position d'attendre plus longtemps que toi.

Je sais ce que tu te dis."

Walker prend son regard de psychologue texan, celui que son pere lui a enseigné et qui est censé servir quand on murmure à l'oreille des chevaux.

"Tu te dis que tu peux aller chercher à manger avec Big. Avec lui, car tu es bien conscient que si tu le lache, je te tue tout de suite. Mais dans ce cas la il me suffira de te suivre et tu sera dans le meme embarras mais plus loin.

Si je puis resumer ta position, c'est l'impasse car comme tu as vu quoique tu fasse, je te tue tout de suite."

Dit Walker en faisant craquer ses poingts.

"Alors mon conseil le plus amical sera de t'appeler à coopérer sans faire de choses irreversibles."

Isaac a déjà assez de patients sur les bras et se doit d'intervenir, donut fondant en main.

- Si notre barbier est à court de médicaments c'est bien à moi qu'il faut s'adresser...
Herman, mon grand, j'aimerai beaucoup que tu laisses Big aller manger. Il l'a bien mérité.

Il croque dans sa pâtisserie et ouvre un placard à proximité de la porte d'où il sort deux plaquettes de plastique bardées de pilules rosâtres.

- Pas besoin de ton rasoir pour ça...

Le toubib lui donne ses doses (maintenant poisseuses de miel de synthèse) en restant à distance de l'otage pour qu'Herman doive le lâcher avant de recevoir son butin. La situatin dénouée, il offre le troisième donut à Big avec un clin d'oeil.

- N'attend pas la crise...

Herman range son rasoir dans la poche interne de son manteau, après avoir relaché Big. Maintenant serein, il s'empare des pillules, et sourit d'un air satisfait, son remède dans la main.

"Big mon gros, on va aller voir ce qu'on peut faire pour ta barbe... Mais d'abord allons te chercher quelque chose a grailler, pendant que je prend mes médicaments... Isaac il sait qu'il faut toujours prendre ses médicaments... Ca pour sûr faut pas oublier les médicaments..."

Ne regardant même pas Texas, ni même le cadavre du capitaine, ou le technicien de surface en passe de devenir aussi raide que le porc barbu, le barbier se rapproche du toubib.

"Dis Isaac.. T'as pas un truc fort pour faire passer les pillules... J'te ferais une remise sur ta prochaine coupe..."

Le doc lui adresse un sourire fatigué.

- Très drôle mon grand...

Ecoute, j'ai trois blessés sur les bras alors tu vas devoir revenir plus tard. Prends une double dose pour t'occuper.
Va manger avec notre ami Big, ça te fera du bien.

Et plus de bêtise avec ton rasoir... Je compte sur toi Herman !

Il agite son index de l'air mi-paternel mi-complice qu'il prend avec les junkies, puis rentre dans l'infirmerie en y entraînant le karatéka.

- Texas mon brave, allons nous occuper de ce cher Stanley...

Big ne fait fait qu'une bouchée du Donuts d'Isaac.

"Ho putain ! Hohoho Putain de dieux ! J'ai cru que j'allais me faire saigner comme un petit cochon les gars ! Herman tu m'as foutu une de ces frousses. Oh putain mon con !"

Il regarde les uns arpès les autres les gens qui l'entourent avec des yeux exorbités, incrédule.

"J'ai encore faim Bordel et Linda m'attend peut être ! Je suis devenu comme qui dirait un mec important de l'abri. En avant Herman ! Calle toi sur les reposes pieds arrière de mon fauteuil on ira plus vite mec ! Mon estomac n'attend jamais !"

"... Plus de bêtises... J'ferais plus de bêtises Doc..."

Le barbier se calle sur les reposes pieds derrière le fauteuil de Big, et attend que le Mastard démarre; en avant vers le goûter.

"... Ah doc... Faudra qu'on parle plus tard, j'ai encore fait le même rêve... Celui avec la Maria Olivia Cruz, et les rasoirs Wilkinson... Et l'huile de jojoba... Bon Dieu... Mais qu'est ce que c'est que ça de l'huile de jojoba..."

Herman s'accroche fermement aux poignées du fauteuil et se penche à l'oreille de Big:

"En avant sextuple menton..."

"Prépares toi machine à distribuer à manger nous arrivons !!!"


Big met les gaz plein pot et les deux compères s'éloignent tel des héros en quête de justice. Mais ce n'est que l'estomac de Big qui a besoin de justice ! IL n'a pas été nourri depuis trop longtemps. Déjà les accoudoirs ne subissent plus la même pression qu'il y a une semaine. Big a perdu peut être un kilo mais qui s'en apercevrait ?

caféteria

Texas observe s'en aller Big et le barbier avec circonspection. Il a bien observé la facon dont le docteur a géré la crise, et meme si son premier reflexe fut de ne pas ceder au chantage (surtout avec Big dans la balance...), un karateka doit savoir garder son esprit ouvert, et il comprend que le docteur a raison.

En effet, il a sur le coup la revelation: combattre la drogue est une perte de temps, et meme contre productif. Car seuls les mauvais elements de la societe se droguent, accelerant en cela la selection naturelle: les drogués meurent d'OD et les purs survivent. Texas se promet de laisser circuler librement les drogues dans le vault pour accelerer le darwinisme.

En voila un, Darwin, qui pourra enfin se rendre utile plutot que de contester que Dieu créa le monde en 7 jours comme c'est dit dans la Bible. Quel toupet!

Ouep Docteur, qu'est ce que je peux faire qui vous soit utile ?

Le médecin étudie la blessure de Stanley et y applique une compresse.

- Je sais que t'aimes être utile Texas, alors allonge-moi le vieux Burne sur le lit à roulettes là-bas. Ensuite tu iras voir qui se passe un peu dans l'Abri.
J'aimerai bien comprendre pourquoi on m'envoie autant de monde sur les bras en ce moment.

Avec des gestes machinaux, il prépare et injecte un anesthésiant dans l'épaule du technicien puis écarte la plaie avec des pincettes pour extraire le projectile.
Comme à son habitude il converse avec son patient tout en l'opérant.

- Encore avec nous, Stanley ?
Raconte-moi qui t'a fait ça...